• La publication de cet article a été maintes et maintes fois déplacée. J'ai mûri ma réflexion, tentant d'échanger avec certaines personnes dans la promo sur les possibilités d'amélioration de l'école. L'idée a fait son chemin chez la majorité des gens puisque chaque réunion pré-CEVI (conseil de la vie étudiante) est l'occasion d'une lutte acharnée entre étudiants mais aussi entre les délégués et les professeurs.

    Plantons le décor. L'IJBA a connu un changement de direction il y a tout juste 1 an. A cette occasion, la maquette de la première année a énormément changé. Nos M2 nous le disent, eux n'ont pas eu la même première année. La nôtre commence par 6 mois bien trop théoriques, trop universitaire. Alors, à la limite, on pensera ce qu'on voudra et on pourra dire que ces cours sont utiles pour poser les bases du journalisme. J'étais le premier à le penser. Mais une fois le semestre fini et un bilan rapidement tiré, j'ai estimé que ces bases journalistiques, je n'en avais pas plus que les M2 alors que la maquette avait changé justement dans ce but.
    Au programme donc : des cours de sciences de l'info-com, des cours de droit de la presse, d'histoire de la presse. Mais dans une forme classique universitaire. Des cours distillés par des non-spécialistes de la question ou des cours repris depuis d'autres cursus. Je ne discute pas l'opportunité de ces cours. Bien au contraire, je pense qu'il est nécessaire d'avoir des cours de droit et d'histoire de la presse. Mais pas sous cette forme !
    Par ailleurs, nous n'avons aucune formation pratique à certains logiciels techniques : manipulation des outils radio (matériel + logiciel de montage) ou vidéo (idem). A l'IJBA, on cherche plutôt à tout nous faire faire d'un coup. Exemple : on ne veut pas nous former au montage radio / TV sans au préalable nous avoir envoyé sur le terrain pour réaliser son ou image. Or il serait tout à fait possible d'être formé uniquement au logiciel pendant des semaines dites techniques et consacrées uniquement à cela. 

    J'en suis arrivé à la conclusion qu'il fallait 3 types de semaines dans ce premier semestre : une semaine d'introduction au journalisme (droit, histoire, critique, économie, éthique), une semaine de technique (utilisation des appareils photo, du matériel radio, vidéo et des logiciels de montage, de Photoshop, d'InDesign ...) et une semaine pratique (réalisation de sons, d'images, d'écriture, de photos, apprentissage des techniques d'interview). C'est le meilleur moyen pour faire fructifier les conseils des profs, les assimiler en étudiant à haute dose et ne plus perdre de temps sur les réalisations pratiques et concrètes du 2nd semestre (Imprimatur, journal radio, journal TV ...) Bref, en mélangeant tout à travers 12 à 15 semaines au premier semestre, on reçoit une semi formation, toujours remise en cause et pas assez dense. En effet, en réalisant un cours de formation à la radio ou à la vidéo par ci par là, on oublie totalement ce qu'on a appris la fois d'avant. 

    Il est très important selon moi d'avoir toujours ces 3 piliers à l'esprit : théorie, technique, pratique. Et surtout, s'appuyer sur une théorie explicative et reflexive avec la conservation des cours de critique et d'analyse des médias qui poussent à la reflexion et ne pourront que faire de nous de bons journalistes éclairés et avertis. Malheureusement, il semblerait que l'entente dans l'équipe pédagogique ne soit pas au beau fixe et les rumeurs enflent. Des clans se formeraient chez les professeurs. Alors info ou intox ? Ce qui est sûr c'est que du côté des élèves, on se pose des questions sur la cohésion de notre équipe pédagogique. Il y a clairement du travail à ce niveau là. On a également un gros problème de communication alors que nous ne sommes à peine 80 élèves pour 2 promos ... 

    En ce qui concerne le 2nd semestre, des questions se sont posées concernant les cours de sociologie. On nous a dit qu'il s'agissait d'une obligation légale afin de délivrer un diplome. Soit. Je n'arrive pas toujours à voir le lien avec le journalisme dans ce qu'on nous livre comme étant un cours de socio ... mais c'est une question qui divise et je serai bien incapable de donner une réponse représentative de la promo. Certains cours de sociologie donnent pourtant lieu à des débats très intéressants. Mais ils doivent contribuer à faire de nous des journalistes éclairés sur des questions sociales pour avoir un traitement nouveau de l'information, éviter les contre-sens, éviter les erreurs de base.
    Je ne parle même pas des cours d'anglais dispensés par pas moins de 4 profs différents et qui n'apportent aucune amélioration significative à notre pratique de la langue. On travaille toujours en classe entière alors que des demi-groupes seraient certainement plus adaptés (pas étonnant qu'on finisse à une participation de 11 sur 36). Quand on a l'ambition de partir à Birmingham pour réaliser une semaine de reportage sur place, la moindre des choses aurait été de muscler l'anglais pour les élèves, surtout quand on sait que l'IJBA est une des seules écoles à ne pas proposer d'épreuve d'anglais à son concours d'admission ...

    Je parle de Birmingham, ça me permet de rebondir sur ce que l'IJBA appelle le "BKL" pour Birmingham Kultur Lab. Le B de BKL est le nom d'une ville où la promotion de Master 1 part chaque année pour réaliser des reportages. Chaque année cette ville change (Berlin il y a 3 ans, Bilbao y'a 2 ans, Barcelone l'an dernier, Birmingham cette année). 
    Le but de ce "Kultur Lab" est de faire découvrir sur support web la culture au sens large de la ville que nous investissons.
    Mais l'engouement suscité par ce projet est faible alors qu'il s'agit pourtant d'une belle opportunité. Là encore, on ignore un peu le déroulement des choses même si, au fil des semaines, cela se précise. "C'est normal" selon les M2. A croire que l'organisation ne peut être parfaite !
    Il en va de même pour la semaine consacrée au "data-journalisme", c'est-à-dire sur la réalisation d'infographies réalisées à partir de données chiffrées rendues publiques par des collectivités locales. Nous sommes à quelques semaines du début et le programme est très flou. J'avoue que je ne pourrais même pas dire de quoi on manque tant on manque de tout. En ce qui me concerne, je navigue clairement à vue alors que l'échéance se rapproche doucement.

    Alors, loin de moi l'idée de dire que l'IJBA est une école où le foutoir est constant. Simplement, le programme présenté est tellement plaisant qu'on s'attend à en prendre plein la vue. On ne s'attend pas forcément à rester coincé derrière son bureau pendant 6 mois pendant qu'on tente de vous enseigner quelque chose. Car, dans la pratique, l'IJBA est au top avec de nombreuses productions et possibilités (Imprimatur, BKL, Data, Radio étudiante, reportages TV ...) mais dans la théorie elle patauge !
    Je précise une fois de plus que mes billets de blog n'engagent que moi !

    Allez, prochain article sur le nouvel exemplaire d'Imprimatur déjà sorti (encore un souci dans l'organisation là dessous !) et sur la suite des sessions TV/radio. Dans une semaine car on reprend l'initiation TV lundi !


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